La circulation océanique joue un rôle important dans le climat terrestre puisque ses courants déplacent d'énormes masses d'eau chaude ou froide, échangeant leur température avec l'atmosphère. Ainsi le courant marin du Gulf Stream apporte la chaleur cubaine vers l'Europe.
Sous les tropiques le soleil donne plus d’énergie qu’aux plus hautes latitudes. Les courants océaniques transportent cette chaleur vers les pôles et les latitudes plus froides. Ces courants sont entretenus par les différences de salinité et de température des eaux polaires.
Arrivées dans les mers Arctiques, les eaux chaudes et salées se refroidissent sous l’effet des vents et blizzards hivernaux, cédant leur chaleur à l’air environnant.
Malheureusement, à cause du probable réchauffement climatique dû à l’effet de serre, le moteur même de ces courants marins semble menacé.
Conséquence directe : de l’eau douce en quantité diminuant d’autant plus la salinité marine. Les eaux de surface devenues moins salées et moins denses pourraient ne plus plonger dans les abysses océaniques, coupant le Gulf-Stream, ce qui annulerait les échanges thermiques entre équateur et zones tempérées.
Le ralentissement du Gulf Stream pourrait donc engendrer une ère glaciaire en Europe et dans les régions de hautes latitudes, tandis que l’équateur accumulerait une chaleur harassante. (L’Europe se situe à la même latitude que le Québec et la seule différence réside dans le fait que le continent européen profite de la « bénédiction » du Gulf-Stream, amenant un climat plus tempéré.)
Selon ce modèle, cette perturbation pourrait engendrer des températures hivernale de - 30°C à Paris ou de – 20°C à Bordeaux (bénéficiant de la « douceur » de la mer). Ces hivers seraient comparables à ceux du Québec.